Les 16 et 17 juillet 2024, les villes du réseau des Villes Atlantiques se sont réunies à Brest lors des Fêtes Maritimes pour leur Assemblée Générale annuelle. Au cours de cette réunion, les villes de l’arc atlantique ont abordé les thèmes de la gastronomie atlantique, du tourisme durable et de la préservation des océans et de leurs ressources.
Si les élections européennes de juin dernier ont permis aux forces politiques pro-européennes de conserver la majorité au sein du Parlement européen, elles ont également été marquées par la montée des forces eurosceptiques et le rejet grandissant du projet d’intégration européenne. Dans ce contexte, les villes atlantiques ont réaffirmé leur engagement vis-à-vis de la coopération.
Les solidarités, les coopérations et les projets entretenus dans les territoires, sur l’ensemble de la façade atlantique, les contributions communes auprès de Bruxelles (ex. RTE-T) ou lors d’événements européens (ex. Journées européennes de la mer) nourrissent cet indispensable dialogue territorial européen et incarnent l’impérieuse nécessité de reconnecter le projet européen avec les préoccupations de ses habitants.
Les travaux de ces deux journées ont été riches d’enseignements et de perspectives à l’aube de cette nouvelle législature européenne.
C’est dans ce cadre que le maire de Donostia / Saint-Sébastien, Eneko Goia, a présidé cette Assemblée générale annuelle du réseau des villes atlantiques, qui s’est tenue dans la ville Brest les 16 et 17 juillet.
Son discours de bienvenue a passé en revue quelques-unes des étapes franchies par le réseau au cours de ses trois années de présidence. A été souligné que « ces trois dernières années, l’organisation du réseau s’est consolidée et s’est élargie avec l’incorporation de villes comme Biarritz, Bilbao et Braga».
De même, M. Goia a mis en avant les efforts pour l’établissement d’une Macro-région Atlantique et les progrès dans les négociations, qui ont permis d’identifier de nouveaux défis et opportunités de collaboration.
A l’issue de ces deux journées, la ville de Donostia / San Sebastián représentée par M. Goia a cédé la présidence du réseau à la ville de La Corogne, représentée par Mme. Inés Rey. Mme. Rey a souligné que « La Corogne a beaucoup à apporter à ce réseau, qui vise à promouvoir des projets communs entre les villes de la côte atlantique et à consolider son influence sur l’orientation des politiques publiques européennes ».
Un nouveau bureau a été également élu : La métropole de Brest et la ville de Gijón renouvellent leur mandat en tant que vice-présidentes, les villes de Donostia / San Sebastián ainsi que Faro porteront également les vice-présidences.
Mme. Rey et le nouveau bureau conduiront le plan d’action 2024 approuvé, ainsi que les accords inclus dans la déclaration de Brest signée à l’occasion de l’assemblée.
Déclaration de Brest
L’Assemblée générale s’est donc achevée par la signature de la Déclaration de Brest des villes atlantiques. Une déclaration élaborée après ces deux journées de séminaires au cours desquelles les représentants des villes participantes ont débattu et partagé leurs expériences en matière de gastronomie atlantique, de tourisme durable et de protection des océans.
Les villes du réseau des villes atlantiques y reconnaissent que la gastronomie atlantique est un élément important de leur patrimoine culturel et s’engagent à promouvoir la collaboration entre les différentes institutions et organisations afin de placer la gastronomie atlantique au même niveau de reconnaissance que la gastronomie méditerranéenne, pour laquelle elles ont annoncé leur intention de développer un label de qualité.
À cet égard, les villes atlantiques ont signé leur engagement à défendre la promotion d’une cuisine et d’une alimentation saines et inclusives, le soutien aux producteurs locaux, l’éducation et la sensibilisation à travers l’organisation d’événements et d’ateliers culinaires.
En ce qui concerne le tourisme durable, les villes atlantiques se sont engagées à promouvoir des stratégies de tourisme durable conformes aux défis mondiaux de la décarbonisation et de la protection de l’environnement marin et côtier. À cette fin, elles s’engagent à développer des pratiques touristiques responsables, à protéger les écosystèmes marins et à promouvoir un tourisme inclusif.
Enfin, les villes atlantiques réaffirment leur préoccupation et leur volonté d’agir contre le réchauffement climatique et ses altérations, réitèrent leur engagement en faveur des Objectifs de Développement Durable de l’ONU, appellent au développement d’un Blue Deal, à l’instar du Green Deal européen, sur les océans et la répartition des ressources en eau, et expriment leur volonté de participer directement à la définition des nouvelles stratégies européennes sur les océans.